Aventure Souletine

Les péripéties d'un jeune souletin épris d'aventures et de voyages...

jeudi 2 mai 2013

Cinquième jour : le premier mai 2013.

Au final, le mardi soir, étant très en retard, et n'ayant aucune solution de couchage sur Blois, je me décide à prendre le train pour Beaugency. D'après la carte, il y a un camping et un réparateur de vélo.

J'espérais trouver de quoi manger sur le trajet de la gare... Rien. Tant pis, ce soir, je mangerai ce qu'il restera et demain je ferai les courses. Arrivé à Beaugency, je m'aperçois que c'est la fête du village le 1er mai. Manèges et forains peuplent la place du village.

Arrivé au camping, un camping-car essaye désespérément d'entrer mais il n'y a plus personne à l'accueil après 18h30 et il est 19h30. Moi, avec mon vélo, je passe. Je payerai demain en sortant. Je m'installe assez prêt d'autres cyclistes. Il pleut et je monte la tente en un temps record !!! Je commence à prendre l'habitude. Je mange ce qu'il reste, une grosse assiettée de pâtes, mais plus de soupe malheureusement.

Il n'arrête pas de pleuvoir mais je me dis que demain, tant pis, je roulerai quand même. Si je m'arrête dès qu'il pleut, je ne vais pas beaucoup avancer.

Sur les coups de 2 h du mat, grosses douleurs dans le ventre et je suis pris de vomissements... Je commence à douter de la suite de mon voyage. Sur les coups de 3h, n'y tenant plus, j'appelle le SAMU qui me conseille par téléphone, avec les quelques médocs que j'ai sur moi. Rien n'y fait, la douleur empire et les vomissements ne s'arrêtent pas. Je rappelle donc le SAMU qui m'envoie les pompiers. Mais je n'ai pas le code d'entré du camping. Je vais devoir attendre à l'entrée du camping. Je me munie donc de mes papiers, d'une couverture de survie, d'une lampe, je cache tout dans la tente, verrouille tout et cadenasse le vélo. A l'entrée du camping, un camping-car est stationné. Pensant que c'est le camping-car qui n'avait pas pu entrer, je frappe, en voulant lui expliquer ma situation et en lui demandant d'expliquer au gérant du camping ce qu'est cette tente en plus... Ce n'est pas le même camping-car et la femme à l'intérieur m'envoie chier en beauté, me disant que je n'ai qu'à attendre les pompiers à l'entrée du camping, sous la pluie et dans le froid... Dans ces conditions, l'attente est longue, emmitouflé dans ma couverture de survie.

Les pompiers arrivent enfin vers 4h du mat et décident de m'amener sur Orléans... Ils soupçonnent une crise d’appendicite... La poisse... Je vois mes rêves de voyage partir en fumée... Les 20 minutes de trajets sont interminables...

Aux urgences, ils posent rapidement une perf et essayent de me calmer avec du paracétamol... Rien n'y fait. Ils auront recours à un dérivé de morphine et à des anti-inflammatoires... La douleur passe assez vite et je commence à semi comater, me sentant partir dans des rêves un peu délirant.

Une radio, une prise de sang et une analyse d'urine plus tard, le verdict tombe... Colique néphrétique... On me déconseille le vélo pendant plusieurs jours, histoire de voir comment ça évolue et on me prescrit prises de sangs et échographies pour les prochains jours... En gros, je ne sais pas trop comment je vais pouvoir continuer... Et on me laisse sortir sans plus de renseignement, 3 ordonnances à la main, à 8h du mat.

Mais détail important, on est le premier mai... Les pharmacies sont fermées. A force de batailler à l'accueil pour leur expliquer que je suis en rade à Orléans, que je ne connais absolument pas la ville, que je n'ai aucun moyen de transport, ils acceptent de me donner les médocs pour la journée.

Et me voilà parti dans une ville totalement inconnue, en tong, pour retrouver mon vélo à 40 km de là. En me creusant les méninges, impossible au premier abord de trouver une connaissance sur Orléans. Je me dis que je vais rejoindre la gare et qu'après, j'aviserai... Mais on est le premier mai et les trams ne fonctionnent pas... Me voici donc parti pour 10 km à pied en suivant la ligne de tram, une bouteille d'eau et 5 chocolatines à la main.

A force d'appeler à droite et à gauche, j'arrive à avoir deux contacts sur Orléans : Raphaëlle, une amie de Guyane de mon frère et Alice, une cousine éloignée. Au passage, merci à ceux qui m'ont aidé à trouver du monde !! Raphaëlle est la première à répondre et elle vient me chercher... à la gare à midi.

Et nous voilà parti pour Beaugency sous une pluie diluvienne... Mais, comme c'est la fête du village, tout le centre ville est bouclé, dont le pont qui enjambe la Loire... Et comme bien sûr rien n'est simple, le camping est sur la mauvaise rive !!! Nous voilà traversant la foule, sous la pluie, pour aller chercher mon vélo et mes affaires qui, je l'espère, seront toujours là!!!

Tout est bien là, mais tout est trempé !!! Je plie tant bien que mal, je boucle tout sur le vélo et nous revoilà parti dans l'autre sens. Au passage, par honnêteté, je me propose de payer le camping en expliquant au gérant ce qu'il m'était arrivé. Celui, compréhensif, refuse de me faire payer. Enfin quelque chose de positif dans cette µ%£$¤ de journée.

Et nous retraversons la foule avec le vélo. Comme ça ne rentre pas dans la voiture, on démonte un peu tout. On rentrera coffre à moitié ouvert...

Arrivé chez elle, la douleur commence à repartir et heureusement que comme elle est médecin, elle a ce qu'il faut pour tout de suite arrêter la crise. C'en est trop, je sens que c'est inutile de vouloir continuer... Je me vois mal pédaler comme ça. Demain, je rentre...

Après une sieste, un repas rapide (des légumes !!! depuis le temps) et un détour par la pharmacie de garde, Raphaëlle m'amène visiter Orléans et on va se manger une pizza.

Demain, fin de l'aventure, je rentre sur Bayonne en train. Repos et examens... Mais les vacances sont loin d'être finies !!! Y'a encore des belles choses à venir... La mer Noire, c'est rappée pour cette année mais y'a bien d'autres voies à vélo en France... A suivre...

mercredi 1 mai 2013

URGENT : SMS de Gilen reçu ce premier mai...

"Pépin de santé cette nuit... Calcul rénal. SAMU, pompier, urgence. Je sors des urgences et je suis bloqué quelques jours à Orléans. Si quelqu'un pouvait m'héberger à Orléans ou alentour, je suis preneur."

Si vous avez un plan pour lui venir en aide, vous pouvez me contacter, je vous mettrai en relation.
Merci pour lui...