Aventure Souletine

Les péripéties d'un jeune souletin épris d'aventures et de voyages...

jeudi 12 septembre 2013

Highline et saut pendulaire dans le Verdon Week-end du 6, 7 et 8 septembre 2013

Jeudi 5 septembre, le départ et l’installation du campement



Et dire que quelques jours avant, on était à deux doigts de tout annuler, à cause de la météo… Mais bon, comme elle semble s’améliorer de jour en jour, Adrien décide qu’on y va quand même et que, si elle devient mauvaise, on emmerdera la météo !!! Et la date du départ approchant, le nombre de motivé augmente lui aussi !!!

Adrien a été clair. Rendez-vous chez lui vers 17h pour un départ vers 17h30… Du coup, venant de loin, je fais tout pour être à l’heure, limite en avance... Bilan, je suis le premier… Je crois que je me suis fait avoir… Le quart d’heure toulousain ressemble bien plus à plusieurs demi-heures…
Et là, le bordel organisé commence. On attend des gens de partout, qui ont dit à Adrien qu’ils le retrouvaient chez lui, des gens qu’il ne connait pas… C’est aussi ça le plaisir de la highline, faire de nouvelles connaissances et partager!!!

Comme on a le temps, on se décide à aller faire les courses avec Adrien… Bon, ok, on n’a pas du tout géré !!! Pas assez de bière, même pas pensé à prendre des bouteilles d’eau… Heureusement qu’il y a le Ricard et le Whisky, sinon, on se faisait bannir avant de partir !!

Petit à petit, l’appart se remplit et on est 13 à partir. Il est 17h30 euh… , 18h30, 19h30… même pas en fait… Il est juste l’heure de partir… Le temps de décider quelle voiture on prend, de charger, décharger, recharger dans la remorque… A aucun moment il ne nous est venu à l’esprit d’envisager le retour… Boaf, y’aura des places !!! Tout est enfin prêt et au bout d’un quart d’heure, on se rend enfin compte que l’on n’attend plus personne pour partir.

A peine sortis de la résidence, on est déjà paumé !!! Ça promet !!
Et c’est parti pour 6h de route. Le temps de se paumer à nouveau, de ne plus savoir si on est devant ou derrière, arrive enfin le moment de bouffer… Bien sûr, la voiture avec la bouffe est partie devant… Heureusement que Djaisy gère et qu’il a tout prévu !!

A la sortie de l’autoroute, quand on approche de La Palud, le ciel devient magnifique… On sent bien le coin paumé sans lumière à des kilomètres aux alentours. Comme on est les seuls à avoir un toit panoramique, on est les seuls à profiter du spectacle et pour observer la constellation du dahu. Les autres filent devant… ils ne savent pas ce qui est beau !!

On arrive enfin aux belvédères surplombants les gorges du Verdon. Rémy, qui était encore dans le Verdon la veille et à juste fait un aller retour à Toulouse, nous amène dans un bon coin pour planter les tentes. Angélique nous ravit avec sa tente artistique, où rien n'est droit, où y’a plus de place sous les avant toits que dans la tente. On sent quelle maîtrise le montage de sa tente à fond ! Après avoir éborgné 3 personnes et en avoir estropié 4 autres avec ses piquets de tente, elle arrive enfin à avoir quelque chose qui pourrait ressembler à une tente vu de profil…

Le temps de finir les bières (oui, on n’est même pas encore complètement installé qu’on a déjà fini les bières), de goûter le rhum de Djaisy et on part tous se coucher. Il est environ 4 ou 5h… Gautier a dit que le réveil se ferait à 8h.


Vendredi 6 septembre, Base Jump, installation de la highline et du pendulaire

Quand le réveil de Gautier sonne dans la tente à côté, je suis le seul à émerger des tentes, prêt et d’attaque pour la journée… Bon, clairement, je crois que je me suis encore fait avoir… personne ne bouge et j’ai le temps d’aller faire un petit tour sur les falaises, histoire de contempler le spectacle à la fraîche.
Gautier émerge rapidement et nous partons à la recherche de l’exit de base jump… A priori, aujourd’hui, y’a trop de vent et il y a de fortes chances qu’il ne saute pas. Mickael, qui nous a vus partir comme des voleurs, nous rejoint rapidement, suivi par quasiment tous les autres.

 

Sans prendre le temps de déjeuner, on part rapidement mettre en place la highline. Rémy et Baphuc gèrent ça nickel. Et ça commence à slacker. Baphuc nous la flashe (quasiment). Le site est vraiment génial : 150 m sous les pieds, 20m, super pour commencer la highline. En plus, les copains sont à quelques mètres seulement, idéal pour les photos et pour les encouragements.

 




Gautier arrive en courant, complètement hors d’haleine… « Y’a plus de vent, il faut que je me claque un saut »… Tout le monde monte à l’arrache dans la voiture, et on part à 8 jusqu’à l’exit. En courant, on arrive enfin jusqu’au site, un peu plus loin que le belvédère. Étonnant que personne ne se soit refait une cheville. Gautier descend jusqu’à l’exit et nous claque un super saut !!! C’est quand même hyper stressant pour ceux qui regardent, mais c’est en même temps super beau. Personnellement, je ne m’attendais pas qu’il chute aussi vite et ma vidéo est complètement loupée... Et je n’ai même pas vu l’ouverture. D’en bas, il nous fait signe que tout va bien et on retourne à la highline. Pour Gautier, il ne reste plus qu’à faire une rando d’une demi-heure et trouver quelqu’un pour le remonter en stop.

 

Un petit détour sur la highline. Tenir assis est déjà un miracle… Bon, on va quand même tenter un lever, histoire de se prendre une grosse gamelle…


On est là pour ça non ? Une chose est sûre, y’a encore du boulot au sol… Et une fois sous la slack, bonjour les dégâts pour remonter.


On assiste a des phénomènes paranormaux… Pendant qu’Angélique slacke, on s’aperçoit que sa natte vit sa propre vit, ayant tendance à aller vers le haut !!! Elle vient de nous inventer l’anti-gravité !!! Ah non, ce sont justes des thermiques qui remontent…


 

 

L’installation du pendule avance. A force, on connait le chemin  pour aller d’un bout à l’autre de la falaise. Y’a pas mal de vent et c’est assez délicat de faire passer les cordes pour tendre les deux tyroliennes… Après avoir bloqué une dizaine de fois les cordes dans les arbres, on arrive enfin à tendre les trois cordes, les deux tyroliennes et la corde de réglage.


Le soleil tape et bien sûr, comme on a oublié d’acheter de l’eau et des bières, les moindres bouteilles et gourdes sont prises d’assauts !!! Encore une fois, Djaisy nous sauve la mise !!! Si tu as besoin de quelque chose à manger, Djaisy l’a obligatoirement !


La fin de journée approche et le pendule est enfin prêt. Mickael et Adrien vont jouer l’ouverture à chifoumi, comme le veut la tradition… Et comme d’habitude, Mickael va perdre…

Adrien s’équipe. Il a envie de se le faire en condition Base Jump, avec extracteur. Le saut est super, on voit bien qu’il a l’habitude. Il est même écœurant !!!


Pas un cri !!! Il aurait au moins pu faire semblant d’avoir peur, par solidarité pour les suivants !! La remontée se fera dans le noir, pendant que tous les autres nous allons au campement pour organiser le repas du soir.


Et là, je m’aperçois du degré d’organisation du groupe !! S’il te manque quelque chose, il suffit d’aller voir dans la remorque de Mickael… Tables, chaises, lits de camp pour faire des bancs… et même trampoline (Micka prévoit des départs de pendules originaux à ce qu’on voit !!)… En gros, la remorque de Micka, c’est la Foir’Fouille et Monsieur Bricolage en un !!

Angélique, elle s’est mise à fond et elle est aux petits soins pour nous, prévenantes… On l’a surnommera d’ailleurs « maman », même si elle n’aime pas trop ça… En même temps, c’est soit « maman », soit « miss Dahu »…


Avec les bières, le Ricard, le Patxaran… les idées à la con fusent de toutes parts et des projets aussi bien débiles que très élaborés voient le jour… Mickael nous prépare un saut sympa pour le lendemain.
L’équipe qui partait dans l’après midi de Toulouse arrive sur les coups d’une heure du matin. Certains commencent déjà à aller se coucher, certaines avec de petits problèmes d’équilibre…


Du coup, avec les renforts, les projets repartent de plus belle et on décide d’aller slacker en plein nuit… Casque de spéléo sur la tête, j’y vais le premier… Au moins, on ne voit pas le fond. Psychologiquement, ça aide un poil, mais les bières qu’il y a eu avant amplifient les mouvements de la slack… Ce n’est pas forcément plus facile… La tête en bas, c’est vraiment le pire… Au moins, ce coup ci, j’ai deux excuses pour être nul, la nuit et les bières !!


Tous ceux qui sont encore en état y passent chacun leur tour… A la lueur des étoiles, avec juste l’éclairage des frontales, cela donne un coté encore plus mystique à la chose, avec les ombres projetées à l’arrière sur la falaise…

JB, Adrien et Micka sont impressionnants sur la slack… A écœurer un pauvre débutant… Prochaine fois, c’est sur qu’ils la flasheront !!!

Vers 3h du matin, plus de volontaires et on décide d’aller se coucher… Un gros pendule nous attend demain…


Samedi 7 septembre, des sauts dans tous les sens

Ce matin, je ne me fais pas avoir une deuxième fois… J’attends de ne pas être seul pour me lever. Laurette est motivée pour aller rapidement slacker… Gautier lui aussi est frais et dispo… On décide de déjeuner ce matin, histoire de ne pas passer la journée sans manger. Un malencontreux coup de pieds dans le pack de bière et on voit tout de suite les têtes se lever !!! L’appel de la bière est plus fort que tout !!!

Gautier, qui ne dit rien depuis quelques minutes, se décide d’un coup. Il se lève et part quasiment en courant pour aller se claquer un saut… Je crois qu’il n’y a rien de mieux pour réveiller tout le monde… En quelques minutes, tout le monde est prêt pour aller voir le deuxième base jump de Gautier.





Le saut est encore plus impressionnant que celui de la veille. Gautier part beaucoup plus en piqué mais il semble quand même bien gérer. Il a ouvert plus bas que la veille. On part avec Mickael le chercher à l’entrée des gorges. Il nous faut bien une demi-heure et on retrouve Gautier, un peu déçu de son saut, sur le parking à l’entrée des gorges…

Arrivé au campement, on trouve une bande de tricheurs qui vont à la cascade se doucher… Allez, on va tricher aussi et ça fera une occasion d’aller se baquer un peu… L’eau est gelé mais bon, ça passe bien. Suffit de ne pas y rester longtemps !!


Du coup, avec tout ça, il est midi et on n’a encore fait sauter personne… Mickael passe son tour, il y a trop de vent et ça peu être un peu craignos pour le saut qu’il a prévu. Comme j’ai gagné le chifoumi avec Diane, c’est à moi d’ouvrir la journée. Pas de Go pro, tant pis, je n’aurais pas mon film en caméra embarqué… La fois précédente, je l’avais dit… Je dois faire un flip, front flip pour commencer… Mais, au bord de la falaise, je me dégonfle un peu et, devant les conseils des habitués, je vais me contenter de seulement sauter, en essayant de faire un saut propre, avec une belle position.

Et c’est parti !!!!! Impossible de ne pas crier !!! Bon, personne ne m’a dit ce qu’était une position propre… Du coup, je me mets bien à plat ouais, mais en regardant en bas pour profiter à fond de la chute…  et je me retrouve en gros piqué, tête en bas… avant que je ne bascule complètement et me retrouve la tête en haut, emmêlé dans la corde… Finalement, involontairement, je l’ai fait mon front flip !!!


La sensation est énorme, 5 secondes de chute libre à flanc de falaise… Rien à voir avec le saut à l’élastique !!! La sensation est bien plus impressionnante !!!

Une fois pendu à ma corde, il me faut attendre… Je trouve le temps long avant que les autres ne me ramènent au bord et qu’ils ne m’envoient la corde de remontée… Il faut qu’ils se rôdent, mais je pense que ça parait surtout très long, seul en bas, pendu à sa corde… La remontée se passe sans soucis, même si on est loin du confort des réglages de spéléo…

Ensuite, les sauts s’enchaînent. William nous le fait, comme s’il était assis dans son fauteuil !!! Pour Diane, on aura droit au double effet Kiskool, un premier cri au début, un deuxième à la fin, et en apnée entre les deux ? On lui tiendra compagnie durant la montée, par portable interposés et on l’aidera pour finir sur les derniers mètres. 







Laurette gagnera son tour contre Loïc au chifumi. 


Son saut s’accompagnera d’un magnifique cri !!!



Mais bon, après l’adrénaline du saut, y’a toujours la remontée pour couper les jambes… Va vraiment falloir installer une via ferrata ou un treuil !!!

La fin de la journée pointe déjà son nez et Mickael nous énerve au plus haut point !!! Gros gros ras le bol !!!On décide tous de le jeter comme il faut et de le laisser tomber comme une vieille merde… 



Mais bon, il parait aimer ça !!! Pour nous excuser, on l’attendra en haut de la corde de remontée…

Mickael remontera tout dans le nord, la nuit étant tombée et n’ayant pas de frontale. De notre côté, nous faisons un peu de ménage dans les cordes pour le lendemain, pendant que les autres sont retournés au camp (Angélique s’est encore déchiré et nous a encore préparé un super repas !!!! Une chef cette fille !!!).


 De notre coté, c’est loin d’être évident… On a une frontale et un portable pour s’éclairer à 3, en attendant Mickael. Heureusement Alban et Sophie viennent à notre rescousse, avec des bières et des trucs à grignoter… C’est vrai qu’on n’a pas mangé depuis ce matin !!!

Arrivé au campement, tout est super bien organisé !!! Ils gèrent vraiment !!! Il y a même une bâche en prévision de la pluie du soir… Le repas est nickel, la deuxième bouteille de Patxaran y passe, Mickael nous sort son magnum de whisky (mais il sort ça d’où ??!!) et Angélique, ne tenant plus en place, finie dans les arbres…

Ce soir, on sent un peu la fatigue et il n’y aura pas de slack nocturne… Journée bien remplie mais y’a encore du monde à faire sauter demain !!


Dimanche 8 septembre, beaucoup de pluie, quelques sauts et un long retour

Dans la nuit, la pluie commence a tomber… Et merde, ça n’aura pas tenu tout le week-end. La tente de JB est étanche, pas de soucis… Mais ce n’est pas le cas de tout le monde… La tente d’Angélique, bien sûr, vu son coté artistique, cela n’étonnera personne qu’elle ait pris l’eau… Adrien et Djaisy ont eu droit à des piscines intérieures !!!

Vers 9h, quand on se lève, on découvre un spectacle bien navrant au campement… Tout est trempe… Micka a quand même sauvé pas mal de chose. Son installation nous fait bien marrer. Lui, il dormait à la belle étoile, sur son lit de camp. La pluie arrivant, il a monté directement sa tente 2 secondes sur le lit de camp… Nuit au sec garantie !!

Micka a vraiment tout dans sa remorque… On décide d’aller monter son chapiteau sur le parking (oui, il a un chapiteau !!). Et c’est parti pour un démontage de tentes et rangement de camp sous la pluie et dans la boue (je savais bien que j’avais bien fait de prendre mes bottes !!!) et un montage de chapiteau sur le parking… Les sardines ne se plantant pas, on attachera le tout à des voitures, arbres, glacières, le tout empiétant sur la route et signalé par des triangles de détresses… Et comme il ne faut pas oublier les sponsors, Micka couvre sa toile de tente d’autocollants Petzl et North Face…



La pluie ne semble pas vouloir s’arrêter et on pense tous rentrer rapidement, un peu désespérés… En allant à la highline pour la démonter, on s’aperçoit d’un phénomène étrange : la pluie tombe… en remontant…
D’un coup, la pluie s’arrête et on se dit qu’on va se faire une dernière session slack… En même temps, pourquoi ne pas faire quelques sauts ?








Loïc nous fera une jolie figure, en sortant l’extracteur sur le dos. Le saut de Benoit est un peu plus délicat… Lui qui n’osait pas s’approcher à moins de deux mètres du vide, on est un peu surpris mais super content qu’il ait réussit à le faire !!! Super d’arriver à surmonter sa peur comme ça !!!

Les heures passent et ça va être le départ pour nous… Et là, on s’aperçoit qu’on aurait dû compter le nombre de voiture et de personnes qui rentrent le dimanche… On est 11 pour 2 voitures…
Après maints essais pour trouver une solution, la seule qui nous vienne en tête est de mettre quelqu’un dans le coffre… Baphuc se dévoue. Comme on a peur des flics, on le camouflera sous nos bagages… Je sais que ça fait clicher, mais trimballer un chinois sous les bagages, ça fait très « clandestin dans le coffres »… Le délire durera tout le trajet !!!


Arrive le moment le plus dur… Il faut rentrer… Photos de groupe, avec Baphuc dans son coffre et ce sont les au revoir… Dur dur… On se relaie dans la voiture pour conduire, l’idée étant que j’essaye au maximum de dormir pour assurer mes dernières heures de routes après Toulouse…

Arrivé dans la première grande ville, on décide quand même d’aller au Flunch manger un coup… Là, c’est le gros délire… Tout le monde est crade, en mode pouilleux, certains couverts de boue, d’autres encore avec le baudar, sans chaussures… Y’a un peu de monde et on a limite peur… ça va trop vite, trop d’agitation… On a vient à tous se paumer dans le Flunch, sans savoir où aller, comment on fait, ni ce qu’on doit prendre comme plat… Les gens autour ont vraiment cru que l’asile avait débarqué dans le Flunch…

Le retour se fera au rythme des changements de chauffeurs et de personnes dans le coffre. Arrivés vers 1h du mat, le retour sur Mauléon sera rude… Il me faudra plusieurs arrêts sur la route pour dormir avant d’enfin arriver chez moi vers 5h30… Dans 2h30, ça sera la reprise du boulot… Dur dur… Mais ce week-end en valait le coup !!!

Le lendemain, on apprendra que Gautier a passer une baseline. C’est la 5ième personne au monde à le faire… Chapeau l’artiste !!! Angélique elle aura droit à son pendule.

Je laisse la plume à Angélique pour nous raconter plus précisément ce quatrième jour...


Lundi 9 septembre, récit de la suite du week-end par Angélique

Quant à Adri, Mika, Jess, Gautier et moi, après votre départ (c'était bien vide tout d'un coup), nous avons commencé le rangement de tout le matos et préparé mon saut. Le ciel devenant très menaçant, pour ne pas risquer une remontée sur corde sous une pluie torrentielle et dans le noir, nous avons décidé de reporter le saut au lendemain. Du coup nous sommes allés manger au resto à la Palud où nous ont rejoint Alban et Sophie: des vraies tables et chaises, des vraies toilettes, des supers plats dans des vraies assiettes et même pas chauffés au réchaud, l'extase! Entre temps on a appris que Rémy avait oublié ses clés de voiture dans celle d'Adri, aie!!

On est rentrés et après avoir discuté avec Alban et Sophie sur le parking, on s'est vite couchés pour être en forme le lendemain, vu ce qui nous attendait. Au bout de la 4e alarme de réveil, Gautier s'est levé et est allé nous chercher des choco pendant qu'on préparait café et thé. On est ensuite vite partis à la highline du belvédère pour que Gautier puisse travailler son saut..et sauter!

On a quand même assisté à la 5e baseline mondiale!!! Après être allés chercher Gautier, Mika est parti (boulot oblige). Adri et moi avons fait quelques essais sur la highline, puis nous l'avons démontée et sommes allés manger ce qui restait de ce week end: des pâtes à moitié cuites avec au choix du vinaigre, du miel, de la moutarde, ou du curry, mmm!

Et ensuite c'était parti pour mon saut! Jusqu'à la dernière seconde, je ne pensais pas être capable de le faire (je l'avais repoussé pendant 4 jours quand même!) et j'ai bien mis 3-4 longues minutes devant les gorges à me décider à sauter, avec Adri à ma gauche qui me disait "j'commence à avoir une crampe!" (à force de tenir la corde de saut), Gautier à ma droite, "y'a presque plus de batterie dans la Go pro!" et Jess sur l'autre versant avec son appareil "c'est quand tu veux, jsuis prêt, tu comptes avant!". Après m'être répété 5 fois "faut pas réfléchir", j'ai crié à Jess "t'es prêt? 3, 2, 1.." et j'ai sauté.

Le pseudo saut de l'ange que je voulais faire n'a pas duré bien longtemps, je me suis vite retrouvée à battre des pieds avec un cri suraigu! mais c'est pas grave, le joli saut sera la prochaine fois, 100m de chute libre dans le Verdon, c'est déjà pas mal pour un baptême de saut pendulaire! En bas c'était juste magnifique, il faisait super beau, l'eau dans les gorges était turquoise, des vautours suivaient paresseusement les thermiques, l'extase! j'y serais restée la journée pendue à cette corde!

En haut Gautier et Adri se sont occupés de rabattre la corde de saut près de la falaise et de m'envoyer la corde de rappel, puis 35-40 min de remontée sur corde en plein soleil plus tard (ça crève quand même!) on a démonté super vite ce fameux pendule qu'on avait mis tant de temps à monter, on a rangé tout le matos, les tentes, vérifié que rien ne trainait puis on est partis. J'ai presque versé ma larme de quitter cet endroit fabuleux peuplé à présent de supers souvenirs.

On s'est arrêtés au bar de la Palud histoire que Gautier paye sa tournée pour sa première baseline et qu'on puisse découvrir la vidéo du record du monde de saut pendulaire des Pyrénaline : génialissime cette vidéo, avec des effets de folie.

Enorme hasard: on a rencontré les grimpeurs que Gautier avait "croisés" durant son saut de baseline et qu'on voit en tout petit sur la vidéo embarquée! Après une bonne pizza avec Adri (suivie d'un Mc Do sur le trajet!) on s'est lancés dans les 6 heures du retour, bien longues, avec un accueil sous la pluie à Toulouse. Petite déconne chez Adri avec Mika qui revenait du boulot avec sa remorque et chacun est rentré chez soi, à part Gautier qui avait préparé tout un système pour que Rémy puisse récupérer ses clés de voiture!

Angélique





Un grand et énorme merci aux organisateurs Adrien et Micka qui ont assurés comme des chefs, aux jambons et à Pyrénaline pour le matos (on a oublié de compter, mais y’avait des km de cordes de matos !!!), à Baphuc et Rémy pour l’installation de la highline, à Baphuc, Rémy et Gautier pour les conseils que je n'arrive pas à suivre, à Djaisy et Micka qui ont assuré sur l’intendance et grâce à qui on a tout simplement pu manger et être au sec, à Angélique pour les super repas, à Laurette, William (même si y'a des progrès à faire aux péages) et Baphuc, mes supers chauffeurs, et à tous les autres sans qui ce week-end n’aurait pas été aussi magique !!!

Et enfin un grand merci à Cédric pour son montage vidéo !!!

Encore merci à tous et à bientôt !!! On refait ça quand vous voulez… Bon, peut être moins loin, au Pays Basque ??? ;-)



 

 

lundi 2 septembre 2013

Le Saratze, une variante d’Olhadubie bien plus sympathique qu’Olhadubie !! 1er septembre 2013

Pour cette première au Saratze, nous avons décidé de faire ça en inter régional. Stan et Clémence arrivent en renfort de Midi-Pyrénées pour nous accompagner dans ce canyon. On la tous vu d’en bas, depuis Olhadubie, mais personne ne le connait vraiment. Les topos ont l’air de dire qu’il est sympathique… Il faut donc aller vérifier !!!


On met en place les navettes, une à Logibar et deux autres à Ardakhotchia. Il suffit ensuite de suivre le GR10 jusqu’à croiser le Saratze. La marche d’approche est elle-même très esthétique. On domine les gorges d’Olhadubie de très haut, avec un fond les gorges d’Holzarte. Le premier ruisseau, un affluent du Saratze, nous parait pas mal lui aussi et nous donne une bonne impression. Si le Saratze à la même gueule, ça promet. Les topos nous disaient une bonne quarantaine de minutes d’approches… En moins de 20 minutes, on est à l’entrée du canyon… Soit on va très vite, soit les topos sont fausses, soit on n’est pas dans le bon canyon… On verra.


Pour une fois, ce n’est pas Fred qui le premier crie famine… J’ai déjà la dalle avant même de rentrer dans le canyon !!


On  s’équipe et c’est parti. Rapidement, on arrive à une cascade de 25m très belle. Bon, à priori, ça correspond, on ne s’est pas trompé. On est encore dans une partie boisée, pas trop encaissée… Mais rapidement, on arrive sur un énorme cascade, avec une jolie vue sur un enchaînement de cascade… Ca commence à devenir très sympathique !!


Normalement, il y a une cascade de 38m et une de 15 m… On a du louper un relais et enchaîner les deux. Pas grave, ça n’en est que plus spectaculaire. Stan, en très bon professionnel et en tant que très bon pédagogue qu’il est, nous explique de nouvelles techniques, nous reprend sur nos équipement, nous montre nos erreurs… En gros, on a droit à un stage perf de canyon en accéléré !!! Un vrai régal !!


Stan me fait passer devant… Il ne voit pas le fond et me demande de m’arrêter un peu avant le nœud en bout de corde. Etant très loin du compte, il me débraye… Que c’est désagréable !!! On a l’impression de ne rien maîtriser !!! Arrivé en bas, je prépare tout et là, c’est la grosse attente…  L’enchaînement C38 et C15 sans relais nous a pris pas mal de corde et tout le monde attend en haut d’avoir récupéré sa corde…
Les cascades s’enchaînent. Elles sont très esthétiques et bien grandes… Pas de petits ressauts, que du gros dans ce canyon. Et ça s’encaisse énormément !! Au loin, on voit les falaises d’Olhadubie mais on voit bien qu’il y a encore de jolies cascades à passer !!!


On voit par contre que le canyon n’est pas très fréquenté… Systématiquement, nous devons remettre des anneaux de cordes, des bouts de sangles, des morceaux de dynéma…
Un peu plus bas, main courante sur mono point… Pas très rassurant, surtout quand on sait que derrière, la cascade fait bien une vingtaine de mètres… Ca va être l’occasion pour Jean-Marie de tester son nouveau perfo (ou sa nouvelle perfo pour Clémence vu qu’elle prétend que c’est féminin !!) qu’il a au fond du kit, au cas où.


Un peu plus bas, Stan prend les affaires en main… Rappel guidé, pour éviter qu’on se fasse chier, suivi d’un rappel où ça frotte énormément… Du coup, tout le monde a pu tester la désagréable sensation de se faire débrayer… Au moment où on s’arrête presque, pour s’assurer d’une prise de pied… on se fait débrayer et on se retrouve 50 cm en dessous… tant pis… Au moment où on veut faire un peu gaffe pour ne pas mettre les deux pieds dans une goulotte, ça ne loupe pas… Débrayé et les deux pieds dedans…


Comme ça frotte vraiment beaucoup, Stan nous apprend (enfin, les autres savaient faire, moi je n’avais jamais vu) à débrayer du bas. Au moins, aujourd’hui, on aura vu pas mal de chose… Il ne me reste plus qu’à me bloquer pour que Stan vienne me chercher… Bon, on va éviter.


On arrive rapidement sur les deux dernières cascades, laC40 et C45. Sur la C40, les deux Fred partent sur deux points pas très bien situés… On voit qu’ils ne sont vraiment pas au bon endroit, que ça frotte beaucoup et qu’on risque de se faire chier à rappeler… Mais bon, on ne voit rien d’autre…


Après avoir disserté longuement sur la longueur de la cascade « elle ne fait pas 40… Elle fait 25. Mais si, c’est la 40 », on met tout le monde d’accord avec la corde de 60… Elle n’est pas suffisante, elle fait donc plus de 30 facile… Une fois que quasiment tout le monde est en bas, on se rend compte qu’il y avait bien deux points bien mieux placés… Tant pis, on ne va pas remonter la corde et tout défaire… Ca va le faire…


Clémence passe la dernière et, malheureusement, en bas, ça ne le fait pas… Elle a beau se suspendre, impossible de rappeler… Il faudra les 75kg tout mouillés de Fred, suspendu à la corde,  pour arriver à la rappeler.


Le dernier rappel est magnifique et, comme nous sommes tous affamés, Stan nous fait descendre sur les deux brins. Une fois dans Olhadubie, on s’arrête enfin pour manger … Pour une fois, ce n’est pas Fred qui a crié famine le premier… J’assume…


En repartant, Jean-Marie nous gratifie de sa traditionnelle grosse gamelle de pré digestion !!! Ca annonce la couleur, ça glisse et il va falloir faire gaffe.
Je me souvenais que cette gorge était vraiment belle et impressionnante… La deuxième fois, j’ai vraiment la même impression. A certains endroits, avec près de 200m de falaise au dessus de la tête, on touche les deux parois à bout de bras…


La partie « souterraine » est superbe. On progresse rapidement, chacun se rattrapant de justesse pour éviter les gamelles… On est étonné d’arriver si rapidement sous la passerelle. Le grand défilé était très long dans nos souvenirs mais au final, ça va vite.


Le rappel après la passerelle passe plus facilement en rive gauche, avec un débit faible. Les autres passent par une desescalade un peu souterraine que nous avait indiqué Alexis. Ca à l’air sympa mais ce n’est pas sûr que ça passe avec un gros débit…


A partir de là, ça devient réellement long et sans grand intérêt… Il faudrait vraiment trouver une échappatoire après la jonction avec Holzarte, ou agrémenter le canyon de sauts… On va demander à Philippe s’il ne peut pas nous aménager des bonnes vasques pour des sauts…

Arrivé à Logibar, une fois changés, les voitures récupérés, c’est la petite bière traditionnelle… Tout le monde est unanime, Saratze est vraiment superbe et c’est bien plus sympa de descendre dans Olhadubie par cet affluent… Il mériterait d’être mieux équipé !!!