Aventure Souletine

Les péripéties d'un jeune souletin épris d'aventures et de voyages...

mardi 22 juillet 2014

Canyoning dans les PO et Spéléo en Ariège : week-end du 19 et 20 juillet

Encore une fois, la météo annoncée n'est pas super belle... va-t-on réellement voir le soleil en ce mois de juillet ? Du coup, encore une fois, je pars loin chercher le soleil. Le plan cette fois est légèrement différent.

Cela fait longtemps que je n'ai pas vu Laurette. Entre son voyage au Canada et nos diverses activités, cela fait bien 9 ou 10 mois qu'on ne s'est pas croisé. Du coup, ça va être un week-end initiation canyoning et spéléo.

Je la récupère à Toulouse à une station de métro vendredi soir et c'est parti, direction les Pyrénées Orientales. Ils annoncent du beau soleil tout samedi, alors autant en profiter.

J'avais déjà fait deux canyons là bas et je sais donc qu'est ce que je vais lui faire faire comme canyon d'initiation.



A Céret, je sais même où on va aller poser la voiture pour bivouaquer. On aura une jolie vue au lever de soleil. C'était sans compter sur la fête du village et les nombreux sens uniques. De nuit, c'est déjà compliqué de se souvenir par quelles rues il faut passer pour traverser le centre ville. Mais, à partir du moment où les souvenirs reviennent, on se retrouve bloqué par une fête foraine et une danse en rond type bretonne.

Heureusement, on a le GPS et un nom de rue !!! Mais rien à faire, le pauvre GPS est paumé, il n'est pas à jour et ne fait que nous indiquer des sens interdits ou nous ramener invariablement à la fête...

Tant pis, on va mettre les voiles et aller se trouver un coin loin de la civilisation pour bivouaquer... C'était sans compter sur l'implantation galopante des résidences dans les coins perdus... Rien à faire, toujours une maison au bout de n'importe lequel des petits chemins...

Au bout d'un moment, on se croit suffisamment isolé, avec un petit parking et ce qui semble être une belle vue... On décide de s'installer... Au petit matin, on se rendra compte qu'on est entouré de 3 ou 4 maisons...

Même si installer les couchettes dans la voiture demande quand même pas mal d'organisation, Laurette pige vite le coup et nous installons notre bivouac.


Samedi 19 juillet : Initiation canyoning

On se fait réveiller aux aurores par des coqs aux alentours. Il n'est pas encore 7h du mat mais on est réveillé, frais et dispo. J'avais prévu de faire le Gourg des Anelles, un canyon assez court, avec une jolie cascade, plusieurs sauts, des jolis passages. Un bon canyon d'initiation, sans grosse difficulté, qui a en plus l'avantage d'être très beau !!

 

Mais, le plus dur, pour ce canyon, c'est d'arriver à accéder à l'entrée !!! Comme la veille, impossible de passer une rue... Cette fois, pour cause de marché... On a beau tourner dans tous les sens, rien à faire, on butte toujours sur la même place. A force de tourner avec le GPS, on finira par demander notre chemin à un couple qui nous guidera sur tout le tour de la ville pour enfin trouver la bonne rue... pile au moment où une averse commence à tomber... C'était pas prévu ça !!



Mais heureusement ça se découvre vite. Sur le parking du canyon, un pro arrive peu de temps après nous avec des clients... On essaye de passer avant eux pour être tranquille dans le canyon mais, apparemment, il connait un raccourci sur la marche d'approche...



Le canyon commence de suite par la plus grosse cascade, une trentaine de mètres. Il nous installe sa corde et nous fait descendre dessus, pour qu'on parte vite et qu'on ne se gène pas mutuellement.



La suite passe sans trop de soucis, avec des petits toboggans, et des jolis sauts à droite à gauche. Malgré ses chaussures complètement inadaptées au canyoning, Laurette ne glisse pas et est super à l'aise sur les escalade et désescalade... Limite presque aussi à l'aise qu'avec mes 5.10... Comme quoi...



Malgré de petits cris lors des sauts, Laurette est vraiment très à l'aise. Aucune hésitation sur corde, aucun mouvement de recul lors des sauts. Je sens que je vais pouvoir l'amener sur des canyons plus costauds sans soucis. Le dernier toboggan, on ne le prendra pas d'en haut, il donne vraiment trop l'impression de casser le coccyx...

Elle est même tellement à l'aise qu'on avance trop vite par rapport à ce que j'avais prévu. Il n'est même pas 11 heures qu'on est déjà à la fin du canyon.


Du coup, on décide de manger un bout à la voiture vite fait, et de repartir sur un autre canyon, le Mas Calsan, qui n'est pas très loin.



Là, par contre, la marche d'approche est bien plus longue et bien plus raide... Il faut bien compter 45 minutes. Quand on arrive enfin à la rivière, une mauvaise surprise nous attend... Il n'y a qu'un tout petit filet d'eau qui coule et les vasques paraissent croupies... Tant pis, on va se baquer aux milieux des algues...



Arrivé au premier ressaut, il semblerait que ce soit meilleur que prévu... Il faut dire que quand on est habitué aux vasques turquoises de la Sierra de Guara, cela fait bizarre d'avoir des vasques noires dûes à la roche granitique du coin... De grandes piscines de 5 m de profondeurs... noires...



Toute la première partie se fait sans corde, on enchaîne gros toboggans sur gros toboggans, avec parfois des réceptions un peu loupées, avec des plats à la clé... Mais les vasques sont tellement profondes qu'il n'y a aucun risque.

 



On arrive rapidement à une grande fissure dans laquelle l'eau s'engouffre. Ambiance très différentes et bien sympathique !! Il ne vaut mieux pas être trop large !!

 

 




Une dernière désescalade (ou plutôt une dernière glissade incontrôlée), un dernier rappel et on arrive à la zone de chaos où l'eau se perd entre les blocs.



Une partie un peu longue malheureusement de marche en rivière, avec à nouveau des vasques croupies d'algues... avant d'arriver à nouveau à une partie plus intéressante.



Les rappels s'enchaînent dans une partie plus minérale avant de finir dans une grande vasque croupie où on évitera de se baquer... La remontée se passe sans problème, au frais dans les bois...

Arrivé à la voiture, une bonne bière, une bonne douche... Que rêver de mieux !!!



Maintenant, direction Tarascon sur Ariège, pour faire de la spéléo le dimanche. Vu qu'ils ont annoncé de la pluie le lendemain, autant se réfugier sous terre. Mais d'abord, dès qu'on trouve, une glace pour savourer les vacances (enfin, le week-end)



La route qui rejoint l'Ariège est certes très belle, mais aussi très escarpée et très déserte... Une petite peur nous prend quand on se rend compte que le réservoir commence à se vider... Vite, on ira faire le plein dans ce qui sera peut être la dernière station service avant des centaines de kilomètres...

La route passe par un col, au milieu d'un très beau lapiaz. on se dit que ça serait pas mal de bivouaquer par là. Bon, ok, ça ne correspond pas vraiment à ce qu'on cherchait, une rivière avec une cascade et une énorme vasque bleue turquoise, avec deux arbres pour tendre une waterline et des lianes au dessus de l'eau pour faire un pendule, mais on se contentera de la jolie vue sur le lapiaz.

Quelques bières plus tard (oui, je sais, vous allez me dire qu'on n'a fait que picoler et manger... En même temps, vu l'appétit de Laurette, c'est un peu vrai pour ce qui est de manger !!! il lui faut bien 5 repas par jour !!), on se décide enfin, une fois que le soleil s'est couché, à préparer notre super repas du soir : des pâtes chinoises, le plat du flemmard par excellence !!!

on avait peur de se faire dévorer par les moustiques mais ce sont plutôt les papillons de nuit qui nous harcèlent, une espèce spéciale, les suicidus ventrulus, qui ont la particularité de venir se suicider en se collant sur la table humide sur le ventre...

Comme on est flemmard jusqu'au bout, on décide de ne pas tout ranger et de dormir à la belle étoile... enfin, au beau nuage plutôt...

Aucun signe, même pas les quelques légères gouttes en pleine nuit, puis les éclairs qui zèbrent le ciel au loin, mais pas au dessus de notre tête, puis la Lune bordée d'un halo rouge, signe de pluie d'après le père de Laurette, ne nous inquièteront et nous feront prendre conscience de la pluie qui arrive... A 6 heures du matin, un début d'averse nous fera changer d'avis... On range tout à la va vite dans la voiture et on finit la nuit, sans rideau, entre le matos rangé comme on peut... C'est pas comme si la météo, les nuages, les orages, la Lune ne nous avaient pas prévenu...


Dimanche 20 juillet, grotte de l'ermite à Tarascon

Une fois la nuit finie en catastrophe, la météo se lève à nouveau, juste pour nous laisser le temps de prendre notre petit dej. Et c'est reparti pour Tarascon...

A Ussat les Bains, direction la grotte de l'ermite. J'avais déjà visité une partie de cette grotte avec William, Angélique et Laetitia mais nous nous étions trompés d'entrée et nous n'avions jamais pu trouver la partie la plus intéressante...



Ce coup ci, je sais par où on entre et, la topo en main, nous visitons toute la partie la plus belle. Au Pays Basque, nous n'avons pas de grotte de ce type. A flanc de falaise, elle est intéressante à plusieurs niveau : pas de cordes, une grotte parfaitement sèche, de jolies concrétions, un vrai petit labyrinthe et plusieurs entrées, dont une qui s'ouvre carrément dans la falaise. Grotte idéale pour l'initiation !



 Les passages bas où il faut ramper s'ouvre sur des salles plutôt grande, avec des départs de galeries dans tous les coins. Un régal pour se perdre.



Nous partons ensuite dans la partie appelée "Labyrinthe" que nous avions visité la dernière fois, sans topo. Je laisse Laurette me guider, juste pour le plaisir de la voir se perdre dans tous les sens... dans la partie centrale du labyrinthe se trouve une salle, avec un signe distinctif : un "boulet", enfin, une pierre ronde qui ressemble à un boulet... Heureusement qu'il y a cette salle du boulet, vu le nombre de fois où on y est revenu, sans comprendre !!!



Quatre ou cinq fois, on retombera sur ce boulet, sans qui Laurette serait repartie dans des explorations plus poussées de galeries où elle était déjà passée... Comme quoi, quand on n'a pas l'habitude d'être sous terre, il n'est pas aisé de s'y retrouver !!! Sans topo et sans les flèches, je me demande si Laurette n'y serait pas encore !!!



Une fois que nous avons tout vu (et revu), nous retournons à la voiture... On se rend compte qu'en fait, l'entrée n'est jamais très loin...



Sur le parking, un glacier nous fait envie... Allez, on craque...

Sur la route du retour, on s'arrêtera à Foix pour voir toute la famille. Mes parents, mon frère, ma belle soeur et ma nièce sont là. Même si la halte est de courte durée, ça fait plaisir de tous les revoir.



Et c'est le retour vers Toulouse puis le Pays Basque, en espérant que Laurette aura apprécié son initiation canyoning et spéléo... mais vu comme elle avance, sans peur et sans reproche, on va pouvoir envisager des choses un peu plus engagées et bien plus belles !!

Initiation en Sierra de Guara : week-end du 12 au 14 juillet

A force de voir les photos de canyoning de sa sœur sur Facebook, Amélie, la petite sœur de Laetitia, commençait à être jalouse et ne demandait que ça : essayer le canyoning. En même temps, ça fait plusieurs mois qu'on le lui avait promis.



La météo n'étant pas folichonne en France, et ayant un week-end de 3 jours, direction la Sierra de Guara. Encore ? dirons certain... Ben oui, 3 fois en moins de 2 mois et demi, mais en même temps, c'est une valeur sûre cette année. Je n'y ai pas pris une seule fois la pluie en plus de 15 jours. Et vu le soleil qu'ils annoncent, vu qu'il y a beaucoup d'eau pour un mois de juillet, on sait qu'on va encore se gaver.



Mais pourtant, le week-end commence plutôt comme les rares week-ends foireux auxquels j'avais habitué Laetitia l'année dernière. Étant allé donner un coup de main à Alexis dans Harpea le vendredi après midi, pour voir comment le canyon avait encaissé les crues, je me retrouve avec plus de 2 heures de retard... Même si le canyon n'a pas trop souffert, il a quand même fallu faire un peu de rééquipement, un peu de ménage, couper des branches...



C'est donc à plus de 21 h que je rejoins les filles à Oloron, au Mac Do, pour le plus grand bonheur d'Amélie... Honte sur moi, j'ai même dû prendre un Mac Drive pour rattraper le retard... On ne s'attardera pas sur ma connaissance des menus et du fonctionnement... "Mais elle est où la borne ? et je lui dis quoi au gars ?..."

Avec nos deux heures de retard, on sait très bien qu'on arrivera trop tard pour aller au camping. Tant pis, ça sera camping sauvage. Un peu avant Abiego, on se trouve un petit chemin paumé, histoire de ne pas se faire réveillé par la Guardia... Heureusement la pleine Lune est là pour nous aider à planter la tente, on éteint systématiquement les frontales à chaque bruit de voiture pour ne pas se faire repérer...


Samedi 12 juillet : Oscuros de Balces et Petit Mascun

Au petit matin, on voit clairement qui n'avait pas de matelas gonflable... Lætitia n'a pas vraiment fermé l’œil de la nuit... Les couchettes dans la voiture, ce n'est pas si mal que ça au final !!

On plie la tente en vitesse et on part déjeuner directement sur le parking du canyon. Autant avoir une jolie vue pour déjeuner ! Personne encore sur le parking, c'est étonnant.Lorsque l'on est enfin prêt, seulement deux groupes nous ont dépassés. Il ne va pas y avoir foule dans le canyon. Un guide de la Sierra nous conseille gentiment de bouger notre voiture... Il paraitrait que ce parking est interdit et qu'il aurait pris une amende quelques jours avant... On va bouger la voiture au cas où, tant pis pour celui qui est déjà garé là...



Amélie marche bien et au final, on rattrape tous les groupes devant nous !! Le canyon est à nous, on est les premiers dedans !! Le niveau d'eau est assez bas et maintenant, je connais ce canyon. On va donc relativement vite. Lorsque l'on croise le guide malheureux qui est garé sur le mauvais parking, on lui souffle l'info, même si c'est trop tard... Bizarrement, ça ne change pas, encore quelqu'un du 64...



Le premier rappel, je décide de shunter. Pas trop envie de faire passer Amélie directement dans la cascade alors qu'elle n'a jamais fait de rappel de sa vie... C'est un coup à lui faire peur et à l’écœurer... Je sens que j'ai bien fait, vu comme elle a l'air peu rassurée au moment de se mettre les fesses dans le vide...



La suite du canyon se passe sans problème, plusieurs passages que nous avions dû shunter le mois dernier passe sans problème ce coup ci. Les conditions idéales pour Amélie, beau soleil, pas trop de chaleur, de l'eau sans que cela soit compliqué...



Le premier saut est un peu compliqué pour Amélie mais elle se lance quand même sans trop d'hésitation. Le guide malheureux qui s'est garé au mauvais endroit me demande, une fois remonté de déplacer son 4x4... Comment lui dire que je ne comprends rien quand il me parle de vitesse lente ou rapide ??!!



Une fois le canyon fini, il faut remonter. Amélie devient vite grognon. C'est vrai que la montée est longue, un peu violente, et qu'il fait chaud... Elle a beau essayé de négocier et faire les yeux doux, on ne lâche pas et on lui laisse porter sa combi néoprène...



Une fois au parking et le 4x4 déplacé (autant dire que ça fait bizarre !!!), on se dit qu'il est encore tôt et on part sur Rodellar pour faire le petit Mascun. On laisse la voiture à Rodellar, les filles s'arrêteront au retour au camping pendant que je remonterai en stop chercher la voiture.

La marche d'approche est toujours aussi belle, avec ces falaises dominant la rivière du Mascun. Il y a quand même une bonne bambée avant d'arriver à un chaos rocheux où les néops deviennent obligatoire si on veut continuer au fil de l'eau.



Le premier rappel n'inspire pas des masses Amélie... On passe carrément sous la gerbe de la cascade. A force de la rassurer, elle ose y aller et passer au travers de la gerbe. La suite dans le chaos est un peu bizarre... pas vraiment d'équipement pour passer au fil de l'eau. C'est un peu casse gueule et, après un premier passage délicat à tenir Amélie en bout de longe, on préfère zapper le deuxième passage.



On arrive dans une énorme "piscine" qui ne donne qu'une envie : faire un magnifique saut !! Ca y est, Amélie est complètement désinhibée et elle hésite presque moins que nous !!



Malheureusement, la suite du canyon est un peu longue. marche en rivière, biefs sans grands intérêts... Mais la fin devient plus esthétique, avant de rejoindre le Barrazil et son bief interminable.

Au camping, les filles iront boire un coup pendant que je filerai chercher la voiture à Rodellar. Dans ce coin, on ne fait pas de stop très longtemps au final !!

Le camping est quand même bien plein et on a du mal à se trouver un bon emplacement... On se rend compte qu'on n'est plus tellement habitué au camping... Ça fait bizarre de revoir la civilisation... Quelques bières avec des copains qui sont aussi dans le coin et on part se coucher assez tôt.


Dimanche 13 juillet : Peonera

Ça fait plus d'un an que je parlais de ce canyon à Lætitia. On avait voulu le faire en juin 2013 et en juin 2014... A chaque fois, trop d'eau, nous avions dû renoncer... Cette fois, c'est la bonne. En discutant avec les copains à droite à gauche, je m'aperçois que personne ne le fait de la même manière. Moi, j'ai un plan que m'avait montré Stéphane il y a plusieurs années, par Morano... Personne ne semble le connaître, alors qu'il a vraiment pas mal d'avantages : marche d'approche très jolie, pas très raide dans l'ensemble, pas de navettes... Tant pis, je le garde pour moi...



Pour la marche d'approche, il fait vraiment chaud et Amélie essaye encore de faire du charme pour qu'on lui porte sa combi... Rien à faire, ça ne marchera pas !!!

Sur la dernière partie bien raide juste avant de rejoindre la rivière, je me plante de chemin, induit en erreur par un groupe qui est passé par là... On se retrouve quelques mètres trop haut. Alors que les autres font un rappels scabreux, nous préférons faire demi-tour sur quelques mètres et passer sans corde.



Le groupe qui descend en rappel nous fait peur... Ils n'ont qu'un baudar pour tous (plutôt une bonne chose, ça se fait sans baudar d'habitude) mais ils n'ont pas de casque... Et, tout d'un coup, on voit un gars crier et se tenir à bout de bras à la corde... Il est à deux mètres du sol et descendra à la force des bras... Le baudrier a cassé !!! Enfin, il a mis le descendeur sur le porte matériel... ça ne nous rassure pas...

On préfère donc partir assez vite, on n'a aps trop envie de rester prés de ces dangers publics... Laetitia n'est pas d'attaque pour le saut d'entrée, mais Amélie en redemande. La première partie n'est pas la plus belle mais il y a pas mal de sauts que m'avait montré Iban lors de l'initiateur, dont un saut de plus de 8m que je ne préfère pas faire faire à Amélie... La montée est glissante et il ne faut pas se louper l'appel...



Les couleurs sont superbes, on a encore des conditions fabuleuses. Il y a quand même plus d'eau que d'habitude pour un mois de juillet et plusieurs petits jeux, des siphons, des toboggans sous l'eau paraissent limite. Dommage.



On arrive assez rapidement, après une pause pique nique, à la partie la plus belle. Mais bizarrement, ça commence à bouchonner. On croise à nouveau des gens qui font n'importe quoi, sans casque, avec des petites combis de surf, un sac de voyage à vélo étanche... Et vas y qu'on balance le sac devant, qu'il finit au fond d'un siphon, à essayer de le récupérer avec une branche... Là aussi, on préfère leur passer rapidement devant... pas envie de voir ces conneries...

L'hélico nous survole une première fois... Quelqu'un a encore dû se casser un truc... Il parait que l'hélico tourne souvent dans ce canyon !! Mais l'hélico revient, repart... Au final, on le verra passer 4 fois... On commence à se dire que ça doit être grave...



Dans un passage un peu technique, on croise plusieurs groupes (on passera sur le fait que la moitié n'ont pas de casque...) qui bouchonnent pour passer par un passage merdeux... Sauf que de l'autre côté, sans passe sans problème (je suis toujours passé par là, aussi bien avec Stéphane qu'avec les encadrants du stage initiateur). C'est limite si je ne me fais pas engueulé par les autres qui me traitent d'inconscient de passer par là... Mais je file... Tout le monde s'agglutine au passage du siphon et, comme Amélie et Laetitia ne sont pas très chaud pour ça, on décide de le shunter... J'en ai surtout marre de cette foule... C'est chiant quand il y a trop de monde dans les canyons...



Bizarrement, plusieurs groupes qui semblaient bien paumés me suivent, trop content de ne pas galérer dans le siphon (sans casque, bien sûr).



Mais derrière, c'est encore pire... Des dizaines et des dizaines de personnes attendent, des groupes avec leurs guides... Pensant qu'ils attendent tous pour passer dans un endroit à la con, je commence à doubler... avant de me faire engueuler par Thomas Braquini... En fait, le secours est en cours et tous les groupes attendent que ce soit fini pour continuer...



Après avoir pris notre mal en patience, on continue... Au moins, avec tous les pros au m², je vois ce qu'il y a faire faire dans cette partie là !!!



On arrive rapidement dans la partie dites du "bobsleigh", avec une petite marmite piège de laquelle Laetitia galèrera un peu à sortir... Elle a dû taper dans l’œil d'un guide qui était à deux doigts de sauter l'aider...



Un dernier petit saut pour le plaisir et c'est la remontée... Amélie essaye bien, mais sans conviction, de nous refourguer sa combi... La montée est tranquille, il n'y a personne et c'est magnifique. De retour à la voiture, on voit bien que personne ne connait... On est les seuls sur le parking...



On s'arrête au barrage pour faire sauter Amélie. Mais rien à faire, beaucoup de monde et aucune place de parking de disponible... Tant pis, une autre fois...



De retour au camping, j'installe une corde au niveau de la via ferrata à coté du pont pour qu'Amélie est plus d'assurance dans les rappels, en vu du lendemain...



Après plusieurs bières au bar du camping, on part se coucher tôt, Laetitia étant crevée de sa première nuit sans matelas gonflable, moi de la deuxième et Amélie de ses deux journées... Et surtout, le lundi, on prévoit de se lever très tôt pour tout plier, et faire le Formiga avant midi, histoire de rentrer à l'heure sur Orthez et Bayonne.


Lundi 14 juillet : Formiga

Le réveil à 6 heures ne fait pas du bien... Même si je n'ai pas de matelas gonflable, dur dur de se lever. On plie rapidement tout le matos et ... merde, l'accueil n'ouvre qu'à 8 heures... Bon, on va prendre le petit dej à la voiture, à l'extérieur du camping, en attendant que l'accueil ouvre pour payer... Laetitia en profite pour faire le grand ménage !! Faut dire qu'à trois, on est un peu désorganisés et c'est un (beaucoup) le bordel dans la voiture !



Nous ne sommes pas les premiers sur le parking du Formiga mais ce n'est pas encore la cohue habituelle. En montant, on double un groupe et on commence le canyon sans être embêté ni devant, ni derrière.



Le niveau d'eau est sympathique, suffisamment pour que ce soit intéressant sans que cela soit compliqué pour Amélie. Nous enchaînons les petits toboggans, les rappels sans trop de problème. On sent qu'Amélie est plus tranquille.



 Au niveau du saut le plus haut, Laetitia ne se le sent pas ce coup ci. par contre, Amélie, elle, ne veut pas laisser passer ça. Je saute le premier pour lui montrer où sauter et elle me suit sans trop d'hésitation. Laetitia nous suit en mettant la corde, une bonne occasion pour voir si elle saurait sortir du canyon en cas de soucis...



Bon, ben la réponse est claire... Pour descendre en toute sécurité, il n'y a pas de problème. par contre, lorsqu'il s'agit de rappeler la corde, c'est une autre histoire... Va falloir revoir tout ça !!!



A force de me suspendre et de démêler les deux brins, on arrive enfin à rappeler et pouvoir continuer. Un dernier saut et un dernier toboggan et c'est déjà la fin du canyon. Bon, on ne pouvait guère espérer mieux, il est quasiment 13h... on est à la bourre, mais tant pis.



Le retour nous donne une bonne surprise. Il ne fait pas si moche que ça en France. pour une fois, on peut au moins profiter de la vue sur les Pyrénées, surtout que le tunnel est fermé...

Amélie a l'air contente de son week-end... je pense qu'on la reverra bientôt en canyoning...