Aventure Souletine

Les péripéties d'un jeune souletin épris d'aventures et de voyages...

samedi 8 août 2015

Etape du 07/08/15. Etape de merde...

km 400
Rochefort-Champagné les Marais. Ce matin, mes voisins basques décollent tôt. Au moment où moi je me lève vers 8h, eux partent du camping. 
Je préfère ne pas mettre de réveil le matin. Après tout, ce sont les vacances même si la suite de la journée me fait me poser des questions... 

Regardez bien les lions, au fond...
Y'a un "Décat" à côté du camping, j'en profite pour faire rehuiler ma chaîne et faire trois achats primordiaux : une paire de tongs, un autre bidon (j'en ai perdu un en route) et un sac de soie, pour pas me cailler dans les lointaines contrées du nord... Décathlon, le sponsor officiel de tous les vélodysséistes... Vu que je dois aussi faire les courses aujourd'hui, je pense que je vais pas faire beaucoup de km. Et c'est parti direction la Rochelle. 

Et revoilà l'océan.
Il m'a manqué depuis hier midi
La piste est moyenne, peu roulante et il fait froid... Ça aide pas... Il ne se passe pas grand chose jusqu'à La Rochelle et rien pour faire les courses. Vers 13h, j'ai vraiment faim et je sens que le pâté de secours d'Orocbat (principe de spéléo, toujours un Orocbat de secours) ne va pas suffire... Je tombe alors sur un petit resto, "la table basque". Un signe du destin... Le lomo passe super bien. Me voilà fin prêt à repartir ! 

A La Rochelle, une soudaine envie de
repas chaud, et du lomo passera
que super bien !
Le centre ville de la Rochelle est très sympa, et le vieux port très joli. Tellement beau que je l'ai vu 2 fois... La première fois, dès que les photos sont prises, je perds (une habitude) les panneaux et je fais donc comme d'habitude, cap sur l'océan et on finit par retomber sur la vélodyssée... ça marche quasi tout le temps... oui quasi...

Au bout d'un moment, à force d'aller de piste cyclable en piste cyclable (au moins une ville qui pense aux vélos !), je commence à m’inquiéter. A juste titre. Ma piste cyclable va vers les terres pour une fois... Tant pis, GPS et je coupe par les départementales... Enfin j'essaye... Ça sent le plan foireux... trop de routes et le GPS pas assez précis. J'en profite pour quand même faire les courses. 

La Rochelle
Quitte à être en galère, autant avoir des vivres. Quel dur moment que celui des courses. Y'a ce qu'on aimerait manger, ce qu'il faut manger, ce qui doit rentrer dans le vélo et ce qu'on peut arriver à cuisiner... "Ah non, la sauce là, elle est vendue pas 4... trop lourd". 
Les promos "le 3ième offert", on oublie à vélo!

Bon, maintenant que j'ai de la bouffe, faut se sortir de ce piège de la Rochelle. Au bout d'un moment à tourner en rond, je reprends les panneaux "vieux port". Tant pis pour le principe "ne jamais faire marche arrière, toujours droit devant". 

Faut pas me demander ce que je fais
au pont de l'île de Ré... Aucune idée!
Au vieux port, tout content de retrouver des panneaux vélodyssée, je ne fais pas gaffe au sens... Au bout de 100m, je me dis que ça ne va pas : l'océan est à droite... Des cyclistes m'indiquent une variante par la côte, plus courte, plus facile à trouver et plus sympa et à quelques km de là où j'étais... Suffisait de suivre "île de Ré". 

Allez, on reprend la même route pour la 2ème fois, en ayant perdu 1h30... c'est vrai qu'un topo guide n'aurait pas été du luxe. Sur la côte, c'est vrai que c'est magnifique. Peut-être de quoi sauver la journée. Au bord de l'océan, juste en haut des falaises, avec les cabanes de pêcheurs (on appelle ça des "carrelés" - NDEHB). Un régal malgré le vent qui vient dans tout les sens... Je le soupçonne même d'être venu du dessous, vu comme je volais à certains endroits, mais aussi du dessus, vu comme j'en chiais à d'autres... 

Carrelés
A Esnandes, plus de piste. Il faut improviser avec les départementales. Mais ça se passe plutôt bien, avec le vent dans le dos, à 30 de moyenne. Par contre, à partir du moment où je retrouve la vélodyssée, ça devient une horreur... Vent de face, tout droit, rien à l'horizon, l'eau qui commence à s'épuiser, bloqué à 12 km/h par le vent. Il est 18h passé et le GPS qui trouve rien à proximité... ça sent le plan foireux tout ça... J'ai beau boire, manger, sortir les pâtes de fruits magiques, ça n'avance pas. 

Une surprise au détour du chemin
Au bout d'un moment, un panneau d'un village à 4km, pas dans ma direction, mais vent dans le dos. Tant pis, on tente. Là, d'un coup la vitesse remonte à pas loin de 30... Dans le village, pas de bol : pas de camping. J'ai trouvé de l'eau. Tant pis, ça sera bivouac à l'arrache dans un parc à la tombée de la nuit... Au final, j'ai quand fait mes 100km aujourd'hui... comme quoi on s'y habitue...

Juste une pensée pour mon père :
"Cha pond pas"!
Note de dernière minute : Comme quoi un petit rien suffit à transformer la journée et la soirée. J'avais peur de me faire virer de mon parc. Ça a été l'inverse. Un "voisin" m'a invité gentiment à prendre une bière et m'a même proposé d'aller prendre une douche. Je peux planter la tente sans problème. Comme quoi, y'a encore des gens bien et qui ont le coeur sur la main. Les belles rencontres ne sont pas toujours où l'on croit, moi qui pensait ne voir personne ce soir...

Parfois, ça passe on ne sait où...



La Rochelle

A se demander parfois où on va...





Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire