Aventure Souletine

Les péripéties d'un jeune souletin épris d'aventures et de voyages...

jeudi 29 octobre 2015

Ça va sauter !!! Week-end saut pendulaire à Saint-Guilhem le Désert

Vidéo du week-end sur le lien : https://vimeo.com/145419858

Ça fait un petit moment qu'on ne s'était pas fait un bon gros week-end avec William... Ça faisait même depuis le premier de l'an ! Une fois de plus, il a une semaine de vacances (la 12ième de l'année et la 3ième au mois d'octobre) et il redescend dans le sud...

Avec ses potes des "écureuils volants", ils vont équiper un pendule à Saint Guilhem le Désert, dans l'Hérault et il m'invite généreusement à venir m'envoyer en l'air tout le week-end ! Normalement, c'est parti pour 4 jours.



Départ tôt le samedi matin, direction Toulouse pour récupérer Lou au passage. Normalement, on s'est donné rendez-vous à 10h et on se dit que pour une fois, on essayera de n'avoir aucun retard... Mais bon, on ne se change pas... Un quart d'heure pour moi, un quart d'heure pour Lou et encore un dernier quart d'heure en commun... ça reste dans la moyenne !! On prend ce qu'on peut comme matos, ce qu'on peut comme bouffe et c'est parti...

Une fois arrivé à Saint Guilhem le Désert, on doit se fier aux explications de William pour trouver... Autant dire qu'on commence tout de suite par se perdre comme il faut... Et chose troublante, aucune falaise à l'horizon... Juste une petite gorge bien sympathique en contrebas de la route. On a dû louper un truc...

Demi tour et on repart vers une autre rue dans le village. Un parking au fond d'une impasse, une grande falaise au loin... ça ressemble bien aux descriptions de William. On a quand même un doute, aucune corde à l'horizon, et personne n'a vu passé une bande de jeunes qui se jettent d'une falaise... Les discussions avec les gens qui passent sont assez mémorables :
"- Vous savez comment on fait pour aller en haut des falaises ?
- Non, mais vous savez, c'est très beau d'en bas.
- Oui, mais on veut aller en haut !
- Pourquoi ? J'espère que ce n'est pas pour vous jeter du haut de la falaise !
- euh... justement..."

On décide de manger un peu avant de monter rejoindre les autres. La description de William est super claire : "C'est le chemin en bas des falaises"... Vu qu'il y a des falaises partout, ça aide vraiment... Du coup, on avance dans la vallée jusqu'à voir les cordes de sauts au loin. Comme il n'y a pas vraiment de chemin à ce moment là, on décide de couper tout droit dans le maquis par un pseudo chemin, une sente de sanglier...

Comme on est aussi têtu l'un comme l'autre avec Lou, aucun ne prend l'initiative de dire "et si on faisait demi tour pour aller chercher un vrai chemin ?" et on trace tout droit. En escaladant un muret de pierre, je suis aveuglément les conseils de Lou : "Aide toi du piquet de clôture en acier "... Vu la décharge électrique que je prends, j'en déduis 3 choses : 
- il s'agissait d'une clôture électrique
- Lou m'aime énormément :-P
- Lou est une isolante électrique

La suite est encore pire. Il faut se tailler le chemin, ramper sous les fourrés, se faire passer les sacs à dos... Mais bon, au point où on en est, on ne va pas renoncer... Une fois dans le pierrier, complètement cramé, on se rend compte en voyant un couple passer tranquillement qu'il y avait un chemin tout simple...

Un grand bruit nous interpelle et nous remotive d'un coup !! Comme le bruit d'un gros oiseau qui serait passer en planant au dessus de nous... Même si on ne voit toujours pas les cordes, aux cris d'enthousiasmes qu'il y a en suivant, on comprend qu'on vient d'entendre le premier saut !!

Une fois arrivé auprès du premier sauteur, on comprend vite que William n'a prévenu personne qu'on venait...

Maxime vient juste de faire le crash test 3. Le premier crash test, c'est Pierre Hun, un gros bébé de plus de 100 kg de calcaire, qui s'y est collé... Il s'est éclaté au sol... ça met de suite en confiance !! En fait, d'après ce qu'on comprend, il ne s'agissait pas d'un problème de réglage, mais bien de la solidité du caillou. Sous le choc de la chute, le caillou a explosé et seuls les goujons sont restés accrochés aux cordes de saut... Pierre Deux a connu un meilleur destin, et Maxime (ou Pierre Trois pour les intimes) confirme que CA PEUT SAUTER !!




On monte rapidement en haut de la falaise et les sauts s'enchaînent. L'équipe est bien rodée et on voit qu'ils ont de l'expérience !! Et allez, on tire de la corde pour réarmer le saut et ça défile.

Le plus drôle dans l'affaire, c'est de voir le regard des gens, en bas, qui voient et entendent un gars "tomber" du haut de la falaise, puis partir en balançoire au dessus du chemin de randonnée, accroché comme un jambon dans le dos... Et leur étonnement grandit quand ils voient le sauteur enlever son baudar de saut, suspendu à sa corde, pour finir en rappel jusque dans les buissons en contrebas du chemin...

C'est à mon tour de sauter. On ne vas pas s'attarder sur la beauté de ce saut... Et encore moins sur le cri qui va avec... Je ne suis clairement pas à l'aise et j'ai vraiment la trouille !! Alors que les autres envoient des rotations, traquent à tout va, moi je me contente de faire un pas en avant, de hurler et de battre des pieds et des mains...

Mathieu envoie le dernier saut de la journée et on range tout ce qui traîne avant de redescendre à la frontale... ah ben non, personne n'en a pris. ça sera au clair de Lune.

Arrivés aux voitures, le menu de la soirée est simple : chips, cacahuètes, bières, pâtes et Patxaran.

On bivouaque carrément sur le parking (malgré les panneaux d'interdiction), les uns en tente, les autres en camion ou en voiture, les derniers en hamac.


Le lendemain, on part à une heure indéterminée, vers 8h plus ou moins 1h, vu le changement d'heure... Marcel et moi partons retendre les deux grandes tyro de 400 m depuis le bas, dans le pierrier. On galère pas mal sur la première, leurs poulies quadruples étant plus ou moins emmêlées... Les autres se foutent bien de nous, un BE escalade et un gars du spéléo secours qui n'arrivent pas à retendre une tyro...

Maxime refait le crash test et c'est reparti pour la journée. Ça enchaîne non stop toute la journée. Tout le monde est rôdé et tout le monde sait quoi faire. On peaufine certaines manips, une potence en bois pour décaler le ficelou de réarmement du pendule, un autre bout de bois en guise de frein pour le redescendre... C'est de la haute technologie ! On enchaîne les différentes prises de vues, sous tous les angles, avec la Go Pro.



Une équipe va tendre une petite highline magnifique de 40 m qui découpe la falaise à l'horizon et, du coup, les troupes sont de plus en plus clairsemées pour sauter... On ne se retrouve qu'à 3 ou 4 pour tirer les cordes. Mais au moins son tour pour sauter revient plus vite.

Au troisième saut, j'essaye enfin de soigner la position et de ne plus me contenter de "tomber" de manière anarchique...



A la nuit tombée, Maxime clôture la cession de la journée, pendant que tous les autres redescendons à la fronta... ah non, toujours pas de frontale... On a bien enchaîné aujourd'hui, entre 25 et 30 sauts dans la journée au total.

 Une fois à la voiture, on commence à manger ce qu'on trouve sous la main, pain dur, nutella, brioche, pâté, le tout entrecoupé de ce qu'il reste de bière, de Patxaran et de chips... Personne n'a le courage de lancer les pâtes...

Maxime arrive plus ou moins en courant après son saut et il se rend compte qu'il a oublié les clés de son camion en haut de la falaise... C'est parti pour un aller-retour exprès à la frontale... sous nos encouragements via les talkies-walkies. Personne ne traîne trop. On part vite se coucher, on commence à tous être un peu crevé...

Le lundi, c'est reparti... A priori, la météo se gatte dès le soir donc on démontera tout dans l'après midi. Maxime et Marcel partent retendrent les tyros tandis que nous, au bivouac, on commence le repas de la veille au soir... pâtes, pâtes chinoises...

On accompagne Tom pour qu'il se cale un saut avant d'aller bosser. Ce lundi, c'est connecté !! A peine la personne est-elle en bas du pendule que les vidéos sont déjà postées et partagées sur Facebook... Pour faire rager les copains qui bossent ??

La pluie menace et on essaye de tous se faire un dernier saut avant l'arrivée de la pluie. Malheureusement, juste après le mien, la pluie pointe son nez et l'exit est devenu glissant, au grand regret du père à Violaine qui voulait sauter lui aussi.



On décide de vite démonter avant que la pluie ne revienne plus forte... A ce moment là, c'est clairement en mode mule... Les sacs sont lourds mais il faut bien redescendre les plus de 2 km de cordes de l'installation...

Une petite pause pique-nique réparatrice avec tout ce que Violaine et son père ont monté (un grand merci à eux !!) et c'est le retour aux voitures... Le tri du matos est vite fait, un grand tas de matos pour Maxime, et des tout petits tas pour les autres.



On range tout, devant le regard médusé de certains habitants en voyant la quantité de cordes. Une dernière petite bière au village, histoire de se poser un peu et de faire tourner l'économie locale et chacun repart aux quatre coin de la France.

Encore un grand merci à toute l'équipe des Écureuils linké sur Comedy club (ils se reconnaîtront), ambiance super sympa, de supers sensations !!! Et n'oubliez pas, y'a encore des falaises vierges au Pays Basque (je sais que vous ne vous déplacez pas pour moins de 200m, mais certaines vont jusqu'à 350 m de haut...).